20 août

Nous démarrons la journée de marche à 7h30, après que Frédéric, gérant des gîtes, nous aient reconduits à St Pancrasse. Il pleut à verse, et nous pensons que la pluie va peut-être faiblir en cours de journée ; nous finissons cependant par nous rendre compte que c'est loin d'être le cas, et que le temps s'est bel et bien calé à la pluie pour toute la journée.

Tout est trempé et boueux, et peu à peu, malgré nos goretex et pèlerines, nos pantalons commencent à être détrempés : collés à la peau de nos jambes, ils dégoulinent dans nos chaussures, qui se remplissent d'eau. La journée prend une tournure plutôt désagréable. Bien mouillés, nous entamons la montée au Col des Ayes... et nous rendons rapidement compte que Diksy a perdu ses sacoches ! Malgré une heure de recherches, elles restent introuvables, dans la forêt assombrie par le temps maussade. Dépités, nous n'avons d'autre choix que de repartir.

Une heure plus tard, nous débouchons en plein alpage, alors que nous étions censés arriver au col des Ayes par la forêt. Mais la pluie rend la consultation des cartes plus épisodique, et nous comprenons que nous nous sommes trompés de chemin presque au début de la montée. Or les alpages sont interdits aux chiens, même tenus en laisse ! Que faire ? Nous n'avons vraiment pas le courage de tout redescendre et tout remonter par cette pluie : Caroline part donc en reconnaissance dans les alpages : il y a de nombreux moutons, mais pas de patous. Nous décidons donc de passer, pour rallier le Col des Ayes qui est si proche que nous le voyons déjà, en tenant Diksy en laisse, le plus court possible. Celui-ci, d'ailleurs, ne bronche pas : la pluie le désespère et il aimerait être blotti quelque part bien au chaud... Le sol trempé et argileux est glissant, la pluie redouble d'intensité et tourne à l'orage ! Nous voici à découverts, au milieu des éclairs, plus dépités que jamais.

La maman de Lounis, qui habite à Voiron, nous avait proposé d'aller passer la nuit chez elle (elle se proposait de faire l'aller-retour de St Pierre à Voiron en voiture) : nous bénissons cette proposition, mais sommes bien conscients, que trempés comme nous le sommes, nous ne pourrons pas attendre le soir que l'on vienne nous chercher. Nous décidons alors de téléphoner à la soeur de Lounis, qui se libère en début d'après-midi, pour nous rejoindre en voiture. En attendant, nous n'avons d'autre choix que de marcher, afin de ne pas prendre froid. Nous atteignons St Pierre de Chartreuse, et nous engouffrons dans le premier restaurant, l'Oréade... qui se trouve être un lieu que Caroline connaît, puisqu'elle y a animé un stage en 2018 ! Malgré la grosse flaque que nous formons à l'entrée du restaurant, Christine nous accueille chaleureusement : nous enfilons des vêtements secs et nous réconfortons devant un repas savoureux et chaud, avant de descendre sur Voiron avec Fanny.

Cela fait deux fois que nous sommes trempés à la suite d'un épisode pluvieux : nous décidons de faire un jour de pause pour retrouver des sacoches pour Diksy, et améliorer notre matériel destiné à la pluie.