6 octobre

Tout comme les centaines de milliers de pèlerins qui nous ont précédé sur le chemin de Compostelle, nous passons en quelques heures du plateau de l'Aubrac, qui demande endurance et courage, à la vallée du Lot verdoyante, dont les températures sont beaucoup plus douces : nous avons l'impression de vivre une véritable renaissance ! En d'autres termes, nous sommes passés des Highlands écossais à l'Italie ! Nous profitons de ce dimanche matin pour visiter St Côme d'Olt, magnifique village à l'architecture préservée et au clocher flammé (spiralé).

Un petit marché de producteurs locaux nous permet de nous ravitailler ; nous y croisons Jean, qui profite aussi de cette matinée pour découvrir le village.

A midi nous pique-niquons au centre de la bourgade, et y rencontrons d'autres pèlerins, dont Arthur et Valentine, venus de Belgique, qui tombent littéralement sous le charme de Diksy.

Nous reprenons la route en début d' après-midi, sous la pluie qui recommence à tomber. Nous longeons péniblement le Lot : nos sacs nous semblent horriblement lourds,et nous avons des courbatures de notre grosse étape de la veille.

Huit longs kilomètres plus loin, à l'entrée d'Espalion, nous discutons avec un couple qui cueille des champignons et qui nous recommande de rentrer dans Espalion, où se déroule une petite fête, avec distribution de soupe gratuite.

Des airs de musique folk nous guident vers une place où des personnes dansent au son des instruments traditionnels. Sur une seconde place, nous trouvons un stand qui propose toutes sortes de tartinades et un autre des soupes diverses et variées. Tout est préparé avec des légumes de récupération, par une association locale, l'Auberge espalionne, dont le but est de créer du lien social.

Nous nous régalons de tout ce qui est proposé, et retrouvons des pèlerins, dont Arthur et Valentine, avec qui nous discutons longuement.

Il pleut de plus en plus, et nous nous inquiétons du lieu où nous allons dormir. Le camping est fermé, les gîtes contactés refusent les chiens... Arthur finit par demander à une personne organisatrice de la soupe anti-gaspi si elle connaît quelqu'un qui pourrait nous héberger. De fil en aiguille nous rencontrons un couple qui nous propose de nous accueillir chez eux, avec leurs enfants.

Nous passons une bonne partie de la,soirée à discuter et découvrons que nous avons de très nombreux points communs. Un grenier aménagé douillet nous accueille pour la nuit ; nous sommes de nouveau remplis de gratitude pour la manière dont les événements se présentent...

Cette merveilleuse famille, si accueillante, nous propose de faire un jour de pause : nous acceptons avec joie cette invitation, qui nous permet à la fois de nous reposer et de mieux faire connaissance :).