5 octobre

Au petit matin, la météo est tout à fait similaire à celle de la veille. Nous enfilons donc nos guêtres et nos capes, et nous commençons à marcher, en progressant dans un paysage embrumé. Des coups de feu retentissent tout près, nous ne sommes pas très rassurés...

Finalement, malgré le vent et le ciel très bas, la pluie cesse, et nous apprécions l'amélioration des conditions. Au bout de quelques kilomètres nous rencontrons Jean, parti des Vosges et marchant comme nous jusqu'à Compostelle, en bivouaquant la plupart du temps. Nous échangeons sur les paysages traversés et les ambiances rencontrées en chemin, puis nous reprenons notre route.

Peu après nous amorçons la descente vers la vallée du Lot : l'ambiance change très rapidement, avec le retour des forêts et des chemins abrités du vent. Tout en marchant, nous cueillons orties, lierre terrestre et achillée millefeuille, pour cuisiner un risotto à la pause de midi, à St Chély d'Aubrac.

Tout comme Caroline les jours qui ont suivi le départ du Puy, Lounis ne se sent pas bien et a besoin d'être soutenu. Une pause dans un café et 2 heures de discussion l'aident à reprendre courage.

Nous repartons tard, toujours majoritairement en descente, vers des paysages de plus en plus verdoyants et au climat de plus en plus doux. Le soleil fait même quelques timides apparitions !

Sept kilomètres plus loin, à Lestrade, une belle surprise nous attend : des thermos de café et de thé, contre une participation d'1€. Nous y retrouvons Jean, qui fait une pause.

Il est plus de 18 h lorsque nous reprenons la route : malgré l'heure tardive nous continuons de marcher car nous aimerions beaucoup atteindre St Côme d'Olt dans la soirée.

Quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons des pommes, puis les premiers châtaigniers. Nous ne pouvons résister, et cueillons des chataignes au fil des prochains kilomètres.

La nuit tombe peu à peu, et nous continuons toujours de marcher, à la lueur de nos frontales. Les sacs pèsent sur nos épaules, les derniers kilomètres semblent ne jamais se terminer et Lounis soulage Caroline pendant un bon kilomètre, en portant son sac. Enfin, vers 21h30, nous arrivons à St Côme, et nous nous dirigeons vers l'église, pensant y trouver un abri pour la nuit. Mais cette dernière est fermée ; nous errons dans le bourg, sans trouver d'abri quand nous reconnaissons Jean, attablé à la terrasse d'une brasserie. Ce dernier nous invite à manger une pizza et nous acceptons avec plaisir son invitation. Après avoir passé la journée en pleine nature, nous passons une soirée décalée, dans la brasserie du village ! Finalement, renseignements pris à la brasserie, il est possible de s'installer de l'autre côté du pont, le long du Lot. A minuit passé, nous montons enfin le bivouac, après une journée riche en événements !