8 novembre

La nuit n'a pas été des meilleures : au froid humide et pénétrant s'est ajoutée une pluie torrentielle à partir de 3 h du matin, ainsi que de fortes rafales de vent. Si nous sommes soulagés d'être à l'abri, nous n'échappons pas au vacarme de la pluie sur le toit en métal, et il nous est impossible de nous rendormir. Nous bénissons notre réchaud au petit matin, qui nous permet de préparer une boisson chaude avant le départ.

Il fait si froid que Diksy tremble, et nous l'enveloppons avec la cape de pluie de Lounis, le temps de replier nos affaires.

Au moment de partir, nous recevons un texto de Catherine, qui nous a proposé de nous héberger lors de notre passage à Lectoure, soit demain soir, si nous maintenons notre rythme. Au vu de la météo très défavorable, Catherine nous propose de venir nous chercher en voiture ce matin : nous aimerions faire le chemin sans"tricher", aussi décidons-nous que nous allons tout de même essayer de marcher, tout en se réservant la possibilité de téléphoner à Catherine si les conditions s'avèrent être très mauvaises.

Le goudron est au programme ce matin... avec vent violent et pluie glacée, dont les grosses gouttes nous fouettent le visage à mesure que nous avançons. En milieu de matinée nous faisons une pause : Diksy pleure et tremble de froid et nous tentons de le réchauffer. A midi nous atteignons Auvillar et nous engouffrons dans le premier restaurant ouvert : il fait tellement froid qu'il n'est pas envisageable de manger dehors...

Nous faisons le point et décidons de contacter Catherine, qui nous propose de venir nous chercher dans l'après-midi. En attendant notre sauvetage, nous traversons rapidement Auvillar, à la recherche d'un bar : la petite ville a l'air d'être magnifique, mais comme à Montcuq, il pleut tellement que nous renonçons à la visiter.

Catherine arrive vers 16h, et nous conduit jusque chez elle à Lectoure, 30 km plus loin. Son accueil chaleureux et bienveillant nous met du baume au coeur, et le confort d'une nuit au chaud et au sec dans un lit avec oreiller et couette nous semble merveilleux, après la nuit passée sur un banc, dans le froid et l'humidité.

Faut-il s'arrêter ici, peut-on envisager de continuer dans ces conditions ? Nous décidons de remettre toute décision au lendemain, après une bonne nuit de sommeil.