24 septembre

Avant de reprendre le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, nous voulons tous les deux assister à la bénédiction des pèlerins. Celle-ci se déroule lors d'une messe quotidienne à 7h du matin, à la cathédrale. Mais comme les chiens ne sont pas admis, nous ne pouvons pas assister à la messe ensemble. Caroline y assiste lundi, et Lounis mardi.

Nous reprenons ensuite la route, en sortant du Puy, et en nous élevant sur les hauteurs à l'ouest de la ville. Après une semaine de ville, nous apprécions les espaces sauvages et dégagés et le calme des lieux.

Il pleut dès le départ, ce qui nous donne l'occasion de tester nos toutes nouvelles capes de pluie. Nous sommes ravis : celles-ci protègent bien de la pluie, même en cas de vent, et descendent jusqu'aux guêtres.

Le ciel reste très chargé toute la journée, avec plusieurs épisodes pluvieux, et des rafales de vent. La lumière est magnifique et donne aux paysages des couleurs presque irréelles.

Dans l'après-midi nous faisons connaissance avec Lothar, qui fait partie d'un groupe de 3 Allemands venus de Düsseldorf. Jusqu'à présent ils ont fait le pèlerinage par tronçons d'une semaine ou 10 jours, mais cette fois, ils espèrent comme nous aller jusqu'à Fisterra.

En fin de journée, nous bifurquons en dehors des GR, pour trouver un coin pour bivouaquer. Une camionnette s'approche et nous décidons de demander au conducteur s'il est possible de planter les tentes dans un des champs. Mais celui-ci nous aborde en premier, pensant que nous sommes perdus. Nous lui expliquons notre recherche et il nous propose un terrain à l'abri du vent. Alors que nous avons fini de planter les tentes, il nous rejoint avec une bouteille de lait qui sort tout juste de la traite ! C'est pour nous un véritable trésor, car nous ne pouvons bien évidemment pas transporter du lait.

Nous l'intégrons au menu, en cuisinant une polenta à la berce et aux orties, cuite dans du lait. Le résultat, crémeux, est délicieux.

En dessert nous cuisons les baies de sureau noir, que nous avons ramassées dans l'après-midi, puis nous épaississons le mélange avec de la farine de châtaigne. Nous avons tout juste le temps de terminer les cuissons, avant qu'il se mette de nouveau à pleuvoir à grosses gouttes. Une seule solution : tous s'installer dans la tente deux places, afin de manger au sec. Tout serait parfait si Diksy ne s'était pas roulé dans du lisier.... ce qui gâche quelque peu le repas ! Caroline est d'ailleurs ravie de devoir passer la nuit à ses côtés !


Merci à Alex (Tordalk, Solutions Informatiques Exotiques) pour la carte et les traces en 3 D, à https://ayvri.com/scene/8dk3o3qrkx/ck11x8e2s00013067v7mtsi9l#fullscreen