4 novembre

Après une nuit réparatrice, nous commençons la journée dans la cuisine de Valérie, qui nous a invités à prendre le petit-déjeuner. Valérie est professeur de yoga, et suit les enseignements d'Amma, ce qui nous donne matière à partager, car de notre côté, nous pratiquons la méditation transcendantale. Avant de partir et entre deux averses, nous allons dans le jardin, et Caroline montre plusieurs plantes comestibles à Valérie, lui explique comment les identifier et les cuisiner : mauve, pourpier, pissenlit, mélisse, joubarbe. Il est ensuite temps de se quitter, en espérant que les chemins de la vie nous permettront de nous revoir...

Nous voici de nouveau sur les chemins, à 3 km de Montcuq. La pluie reprend dès le premier quart d'heure, accompagnée d'un vent de face. Celui-ci plaque nos capes de pluie contre nous ; collées aux jambes elles remontent à chaque pas, et en moins d'une demi-heure nos pantalons sont de nouveau complètement détrempés. Cette fois nous comprenons qu'avec les fortes pluies de saison, nos guêtres et nos capes ne sont plus suffisants. Dès que nous atteignons Montcuq, nous cherchons un café pour nous mettre au chaud et réfléchir comment améliorer la situation.

Heureusement, nous trouvons rapidement le Café du Centre, qui nous accueille pour la majeure partie de la journée. Il paraît évident que les surpantalons de pluie sont indispensables si nous voulons continuer cette aventure, au vu des prévisions météorologiques. Nous regrettons d'avoir remis à Françoise ceux que Laurence nous avait donnés, après avoir acheté nos capes au Puy. Il n'y a pas de magasin de sport à Montcuq, et de plus nous sommes lundi, ce qui ne facilite pas les choses lorsque l'on a des achats à faire. Nous contactons Intersport à Cahors, qui a bien 2 surpantalons en stock : reste à savoir comment les récupérer, étant donné que nous sommes maintenant à une trentaine de kilomètres de Cahors.... Finalement ce seront les parents de Caroline qui feront la route dans l'après-midi, du nord du département jusqu'à Cahors, puis jusqu'à Montcuq, pour nous apporter les surpantalons, et, au passage, une petite recharge de pâte de coing maison pour garder le moral !

Séverine, l'amie de Valentin qui nous a permis de connaître Valérie, habite à 5 km de Montcuq : nous la contactons pour lui demander s'il est possible de rester chez elle ce soir. Non seulement elle propose de nous accueillir mais elle demande aussi à sa maman si elle peut venir nous chercher en voiture et nous conduire jusqu'à sa maison pour nous éviter de marcher 5 nouveaux kilomètres sous la pluie. Celle-ci vient en fin d'après-midi, une fois que nous avons récupéré nos surpantalons.

Florent, le mari de Séverine, arrive peu après et nous montre nos quartiers : une salle chauffée au sein de son atelier, dont le sol est recouvert de tapis. Un vrai luxe, d'autant que Séverine, qui arrive peu après avec leur fille Lila, nous propose de partager le repas du soir. Nous sommes invités dans leur maison, où nous passons la soirée devant un bon feu dans le cantou.Toute la famille nous accueille chaleureusement, et nous faisons connaissance autour du repas. Séverine fabrique de manière artisanale des sacs pour Hermès, et elle parle de son métier avec tellement de passion que nous aurions presque envie, nous aussi, d'aller travailler dans l'atelier à ses côtés ! Mais elle part très tôt le matin et nous-même devons reprendre des forces pour la journée du lendemain : il nous faut donc nous séparer, bien que nous ayons encore envie de discuter et faire connaissance !