Ce matin, Lounis est accueilli au petit-déjeuner par un croissant surmonté d'un "Joyeux Anniversaire" : c'est une petite surprise de Martine, hospitalière de l'accueil jacquaire. Tout le monde au gîte est au courant de la surprise que sa famille lui réserve à Rocamadour, et le presse donc de partir rapidement pour arriver au plus tôt à Rocamadour et profiter des "visites vraiment très intéressantes, mais qui démarrent en fin de matinée". Il y a 14 km pour s'y rendre, et Caroline espère que nous arriverons à les faire dans la matinée : elle essaie de converser discrètement avec la maman de Lounis, pour communiquer sur l'heure de départ du gîte, et l'heure probable d'arrivée, et croise les doigts pour que tout se passe bien en chemin.

Nous ne tardons pas à rejoindre les chemins pierreux du Causse, puis à descendre au sein d'un magnifique canyon. Nous passons dans les ruines d'un premier moulin situé au bord d'une eau aux tons turquoises, et sommes émerveillés de la beauté des lieux. Puis nous continuons, dans un calme presque impressionnant, au milieu d'une forêt de chênes et d'érables et au pied d'immenses parois rocheuses. Nous progressons, remontant tantôt dans la forêt, et suivant tantôt le cours de la rivière, qu'il nous arrive même de traverser, et nous dépassons plusieurs moulins en ruines : nous sommes tous deux enchantés de la beauté de ce lieu magique, où l'on s'attendrait presque à voir des lutins et des fées pour nous guider sur le chemin...

En fin de matinée nous sortons du canyon et marchons vers ce qui semble être de grosses collines rocheuses. Caroline s'inquiète, car elle ne voit toujours pas Rocamadour à l'horizon et elle se demande si nous allons arriver à l'heure... Tout à coup, au détour d'un gros virage, Rocamadour s'impose dans le paysage, superbe mélange de pierres et de bâtiments, de nature et de culture. Nous nous accordons quelques minutes pour admirer la cité médiévale et s'imprégner de l'ambiance qu'il s'en dégage, puis nous reprenons la route, et finissons par arriver au parking au pied du rocher. Il y a plusieurs voitures, des touristes... Caroline se demande si la famille de Lounis est bien au rendez-vous... Nous nous dirigeons vers le grand escalier qui permet d'atteindre la seule rue de la ville, et alors que nous entamons la montée, un "Joyeux Anniversaire" nous stoppe net. Lounis, tout d'abord ébahi de voir sa famille sortir de presque nulle part, reprend vite ses esprits pour les enlacer et leur souhaiter la bienvenue sur le chemin. Nous montons tous les 5 dans la ville et la journée se poursuit au restaurant, pour un excellent repas de fête bien mérité, et la joie des retrouvailles et des échanges.