28 septembre

Nous avons tellement apprécié la tsabone et le fait d'être protégés du vent et du froid la nuit, que nous avons décidé de faire un jour de pause à Saugues et passer une deuxième nuit dans la tsabone.

Nous repartons ce matin tard, n'arrivant pas à abandonner la douceur et l'ambiance paisible de cette petite cabane.

Dehors le vent glacial souffle par bourrasques, et les gros nuages laissent parfois timidement la place au soleil.

Nous quittons Saugues en continuant à monter doucement sur le plateau. Les forêts de pins très clairsemées nous accueillent ; le soleil réussit à s'imposer la majeure partie du temps et nous nous réchauffons peu à peu.

La pause en tsabone a été l'occasion de faire le point : depuis notre départ du Puy, Caroline éprouve des difficultés dues au froid, particulièrement le soir et le matin. Le froid, présent presque toute la journée, et auquel elle a l'impression de ne presque jamais se soustraire, la pousse vers les limites de ce qu'elle peut supporter. Ce sentiment est accru par la compagnie de pèlerins qui dorment en gîtes ou chambres d'hôtes et les très nombreuses propositions d'hébergement tout au long du chemin.

Nous prenons donc la décision de particulièrement soigner le bivouac, en nous arrêtant tôt et en prenant le temps de faire un feu de camp. Cela implique une nouvelle stratégie : jusque là nous cherchions à nous rapprocher des villages et hameaux pour bivouaquer, afin de trouver de l'eau. Or ces endroits proches des habitations sont peu propices aux feux de camp. Il nous faut donc désormais nous éloigner des habitations et planifier le plein d'eau dans le courant de l'après-midi.

C'est dans cette optique que nous marchons, lorsque nous passons devant une ancienne maison de béate, transformée en refuge, avec un poêle et une fontaine juste en face. Il est seulement 15h30, mais le lieu correspond tellement à ce que nous recherchons que nous décidons de nous y arrêter pour la nuit.

Cerise sur le gâteau, il y a une grosse colonie d'orties devant la porte, et de la mauve, qui nous sert à préparer une sauce verte au fromage (façon aligot) pour accompagner le riz. 

Nous cueillons également des baies de sureau noir et de sorbier des oiseleurs, que nous réservons pour le petit-déjeuner.


Pour soutenir le périple, aider à financer les arrêts nécessaires pour recharger les batteries des téléphones et travailler à la mise en ligne, c'est ici : https://www.onparticipe.fr/cagnottes/s2TD68Ez

Un grand merci ! :)