15 août : nous avons souhaité profiter un maximum de cette expérience de vie dans la cabane dans les arbres ; nous avons donc décidé de faire un jour de repos au Rivier d'Allemont et de rester deux nuits dans la cabane.

Nous repartons tôt ce matin pour franchir le Pas de la Coche et sortir de l'Oisans : nous redoutons cette étape et ses 900 m de dénivelé... 

La journée commence bien : Lounis se rend compte qu'il a attrapé une truite sur la ligne qu'il avait laissée dans la rivière pendant la nuit ! Nous la mettons dans la popote avec de l'eau et l'emballons dans un sac et une serviette, pour la conserver jusqu'au repas de midi.

Puis nous commençons par retourner au barrage, pour remonter sur le Rivier et finalement attaquer la montée vers le Pas de la Coche. La balade est connue et nous rencontrons plusieurs randonneurs à la journée ou au long cours : nous entamons la conversation avec plusieurs d'entre eux, curieux du chien ou de notre coquille de Saint-Jacques.

Finalement le chemin est agréable : il serpente en sous-bois et se révèle être très souple ; en fin de parcours, lorsque nous dépassons la forêt, il chemine entre des tapis de myrtille que nous cueillons pour le repas de midi.

Nous arrivons au Pas de la Coche pour la pause déjeuner, où nous pouvons enfin cuisiner la truite ! Installés au bord du lac et contemplant la vue absolument magnifique, nous faisons d'abord cuire la truite à l'eau sur notre réchaud, avant de la fourrer avec des framboises, des myrtilles et du serpolet. C'est délicieux !

Le vent souffle, il fait froid et nous préférons ne pas nous attarder. Nous entamons alors la descente sur le Grésivaudan, en passant sous le Habert d'Aiguebelle. Nous y rencontrons un couple accompagné d'une jeune femme, et nous cheminons avec eux pendant une bonne heure, tout en discutant de plantes et de randonnée.

Finalement nous décidons de faire étape au Habert du Muret, où nous installons le bivouac sur des tapis de myrtilles. Nous préparons un feu de camp sur lequel nous cuisinons des chapatis et des chaussons au trèfle et au sureau rameux. Ils sont accompagnés de cœurs de chardon, dégustés comme des cœurs d'artichaut, et d'une bouillie de farine de châtaigne aux myrtilles et aux framboises.