18 octobre

Ce n'est finalement que ce matin que nous repartons de Figeac ! Au matin du 16, Lounis s'est en effet réveillé avec de la fièvre, des maux de gorge importants et des courbatures dues à la fièvre. Impossible de reprendre la route dans ces conditions : nous restons tout d'abord une nuit de plus "chez Celia", mais Lounis étant toujours fiévreux le lendemain, il nous faut prolonger notre pause d'une journée. Le Père Guillaume, prêtre très dynamique de la paroisse, nous propose un hébergement dans un bâtiment en cours de réhabilitation pour cette 3e nuit. En échange de cette hospitalité, Caroline délaisse momentanément les plantes pour des rouleaux de peinture, afin de donner un coup de main pour repeindre le plafond d'une des pièces. Nous faisons à cette occasion la connaissance de paroissiens fort sympathiques, avec qui nous partageons le petit déjeuner et une soirée crêpes au presbytère ! Le chemin nous réserve décidément bien des surprises...

Ce matin, après ces deux jours de repos, Lounis est suffisamment remis pour que nous puissions reprendre la route. Nous orientons cette fois nos pas vers le nord : nous avons en effet choisi de passer par Rocamadour, un détour souvent réalisé par les pèlerins du Moyen-Âge, et encore pratiqué par certains pèlerins contemporains. L'ambiance est cependant plutôt morose, lorsque nous enfilons nos capes de pluie et nos guêtres... La pluie nous accompagne toute la matinée, et n'aide pas Lounis, dont le moral est au plus bas. Chaque pas lui semble pesant et soudainement dépourvu de sens.

La pluie cesse enfin dans l'après-midi, pour laisser la place à un ciel couvert. Les chemins dans des forêts de chênes et de châtaigniers remplacent le goudron, et le moral remonte un peu.

Nous dépassons Cardaillac, puis 2 km plus loin, au sortir d'une forêt, nous débouchons sur les berges du lac des Sagnes. Il y a des tables, des bancs des toilettes, de l'eau potable et des halles qui peuvent protéger de la pluie : l'endroit nous semble idéal pour bivouaquer. Diksy trouve aussi ce lieu bien à son goût : il se baigne, et apprécie particulièrement le lac ! Nous décidons de faire un feu de camp, qui nous procurera de la chaleur, et permettra de cuire le repas, et même de sécher du linge. Mais ce n'est pas chose si facile... Tout est détrempé, et il nous faut près d'une heure pour arriver à démarrer un petit feu. Nos efforts sont finalement récompensés : le repas préparé sur le feu, la chaleur et la magie des flammes apportent du réconfort à Lounis, qui reprend confiance dans le chemin...