13 octobre

Ce matin nous nous autorisons une grasse matinée. Lorsque nous sortons de nos tentes, nous avons la surprise de constater qu'il fait grand beau et nous prenons le petit-déjeuner au soleil : un vrai plaisir, auquel nous n'avons plus goûté depuis longtemps. Et lorsque nous replions nos tentes, elles sont parfaitement sèches, alors que cela fait des semaines que tous les matins de bivouac, nous rangeons des tentes trempées de rosée ou de pluie. Ces petits bonheurs nous mettent de bonne humeur et nous partons en entonnant Ultreia.

Nous ne tardons cependant pas à faire chemin chacun de notre côté. En effet, Lounis suit la route, alors que Caroline suit une variante qui descend sur Decazeville par les chemins. Lorsque nous nous rendons compte que nous ne suivons pas la même route, nous n'avons pas envie de rebrousser chemin et nous nous donnons rendez-vous à Decazeville.

Une demi-heure plus tard nous sommes tous les deux à Decazeville, à cela près que nous sommes aux extrémités opposées de la ville ! Nous tentons de donner des points de repères à l'un et à l'autre pour se retrouver, mais finalement ce n'est pas si simple et nous perdons au moins trois quart d'heures à nous chercher...

Quand nous finissons par de nouveau être tous les trois ensemble, il nous faut localiser un bar ouvert pour pouvoir recharger nos téléphones : mission délicate un dimanche, qui nécessite une certaine persévérance... finalement récompensée ! Attablés autour d'un thé et d'un café, la flemme nous gagne, et ce n'est que vers 15h que nous repartons. Nous sommes déjà au beau milieu de l'après-midi et nous n'avons fait que 3 km tout au plus depuis le départ...

Nous retrouvons le GR, qui monte en pente très raide pour sortir de la ville. Quelques km de goudron pas vraiment agréables, qui plus est, sont en plein soleil... Nous finissons par atteindre la chapelle Saint-Roch (encore une !). En parcourant le livre d'or, nous avons la bonne surprise de lire quelques lignes de Yohan, qui est donc passé par là quelques jours plus tôt : le message est enthousiaste, et nous sommes heureux d'avoir des nouvelles de ce compagnon de route.

En fin d'après-midi, après être redescendus et avoir traversé le Lot, nous arrivons à Livinhac-le-Haut. Notre guide nous indique qu'il y a un camping, qui est ouvert jusqu'à fin octobre, pourtant quand nous contactons ce camping par téléphone, nous apprenons qu'il est exceptionnellement fermé. Mais avant même que nous nous demandions si nous reprenons la route et sortons de Livinhac pour trouver un lieu pour bivouaquer, le propriétaire nous invite à tout de même nous installer dans le camping fermé ! Heureux de ce retournement de situation, nous partons à la recherche du camping, situé sur les rives du Lot.

Sans surprise nous sommes seuls dans l'établissement... Nous pouvons même profiter des tables du bar pour faire notre repas, et du bloc sanitaire, qui est resté accessible ! Merci à nos anges gardiens :).