31 août

Pour ce matin, nous avons planifié une petite étape : nous voulons nous rendre au bureau de poste de la Côte St André, à 7 km de notre lieu de bivouac, pour retirer nos nouvelles tentes. En effet, les tentes que nous avons emportées avec nous ont révélé à la fois un problème d'étanchéité et de condensation : nous craignons que les jours pluvieux soient de véritables catastrophes, d'autant que nos sacs de couchage sont en plume. Nous avons donc passé une demi-journée lors de notre dernière halte à Montferrat à écumer internet pour trouver des tentes adaptées à notre périple, c'est-à-dire des tentes à la fois étanches et ultra-légères. Nous les avons ensuite commandées, avec une livraison en point relais, à la poste de La Côte-Saint-André.

C'est sans problème que nous les retirons ; se pose alors la question de ce que nous faisons de nos anciennes tentes. Un clochard sur les marches de la poste nous donne rapidement la réponse, et nous faisons sa journée en lui donnant les deux tentes, tout en lui précisant bien qu'elles ne sont pas étanches.

La prochaine étape, c'est trouver un ordinateur : Caroline veut en effet mettre en ligne un long article sur son blog, qu'elle ne peut pas écrire sur son téléphone. Nous pensons trouver un café internet mais c'est finalement vers la bibliothèque que nous nous tournons. Celle-ci est complètement excentrée, au bout d'une longue ligne droite sur le goudron. Il fait déjà extrêmement chaud, et la marche est difficile.

Lorsque Caroline a terminé (pour lire l'article, c'est ici : https://carolinecalendula.blog/2019/08/31/auris-st-jacques-1ere-section-retour-au-monde-reel/) , en milieu d'après-midi, la chaleur est accablante. Il est alors hors de question de rebrousser chemin sur la longue ligne droite. On nous indique que les Apprentis d'Auteuil, juste à côté proposent un accueil jacquaire.

Renseignements pris c'est vrai, et nous décidons de profiter de cette opportunité pour nous reposer. Nous faisons connaissance avec Jacques et Marie-Do, qui tous deux on fait le chemin en entier. Ils consacrent maintenant une semaine par an à faire de l'accueil bénévole, aux Apprentis d'Auteuil. Leur accueil est chaleureux et bienvenu ; la conversation est ponctuée de recommandations et de conseils issus de leur expérience du chemin. Pour le copieux repas préparé par Marie-Do, nous sommes rejoints par Philippe, un pèlerin forcé de s'arrêter pour des raisons de santé. Ayant en effet trop marché d'une traite, son genou est douloureux et enflé et il ne peut plus avancer. Sa mésaventure et les recommandations de Jacques et Marie-Do nous confirment dans notre choix d'étapes plutôt courtes, et de notre rythme de croisière, très tranquille.

Plus tard dans la soirée des orages éclatent, et nous nous félicitons d'avoir décidé de passer la nuit en accueil jacquaire.